Maëlys FEVE veut sa part de galette

par LSA IDF / 22 févr. 2023 à 08:04 Mise à jour 22 févr. 2023 à 08:45

Maëlys Fève à 18 ans représente l'avenir du ping français. La route est encore longue pour marcher dans les pas de sa copine Léa Ferney la médaillée d'argent paralympique ou Lucas Créange qui a obtenu le bronze à Tokyo. La sociétaire de Corbeil-Essonnes progresse et s'affirme en s'ouvrant aux autres. Sa timidité a été surmontée et c'est une jeune fille épanouie qui mesure le chemin qui lui reste pour réaliser ses rêves sportifs.

Qu'attends-tu de ce Championnat de France à Brie-Comte-Robert en avril ?

De faire un podium et de viser la plus haute marche même si cela risque d'être disputé en finale. J'ai fait deux fois championne de France en jeunes et tout est permis même si cela se joue parfois à peu de choses.

Quels sont les souvenirs de ces titres nationaux ?

Que de bons souvenirs. Je n'ai pas connu d'appréhension ni de peur pour m'aligner. J'étais à l'aise et c'est passé.

Que t'a apporté le ping de haut niveau ?

A être plus sociable. Avant j'étais vraiment très timide, je ne parlais pas beaucoup et même pas du tout d'ailleurs. Là je suis bien installée dans mon club de Corbeil et et même si j'ai encore une petite timidité mais au moins 3 fois moins qu'avant. Je trouve que j'ai progressé au niveau du jeu même si je sais qu'il me reste encore des progrès à faire.

Du côté du mental ?

(Sourire) Oui de ce côté-là car c'est un sport où on doit être bon dans sa tête. Il m'arrive encore de péter les plombs, de crier parfois et j'ai alors besoin de temps morts pour me ressourcer. J'arrive beaucoup mieux à me contrôler et je m'énerve de moins en moins. De toute manière je sais que cela ne sert à rien car on perd alors tous ses moyens. Être prise au Pôle France m'a aidé et j'apprends beaucoup en observant les autres.

Comme en jouant par exemple avec Léa Ferney la médaillée de Tokyo ?

Oui j'apprends beaucoup avec elle car elle est d'un grand calme avec un mental solide qui lui permet de rester dans son match. C'est une sacrée chance de pouvoir jouer avec elle. Je lui ai déjà mis un set en jouant des balles courtes pour l'écarter un peu de la tête où elle est vraiment très forte.

Vous êtes aussi copines toutes les deux ?

Oui on se voit souvent au Pôle et comme elle vient de Dijon sur Paris, nous prenons le train ensemble. Elle m'encourage et cela me fait du bien. Elle est d'une grande gentillesse et on s'entend bien. Elle n'a pas peur qu'un jour que je la dépasse même si cela serait tellement beau pour moi de lui mettre un 3-0 un jour. Mais attention je n'en suis pas là (Rire)

(Lors du dernier championnat régional avec la journaliste de Corbeil)

Et pourquoi pas sur Paris 2024 ?

Je vais tout donner pour y arriver et on peut toujours essayer mais je n'y crois pas trop car la qualification va être vraiment très dure avec les tournois internationaux. Il faut pour cela être à fond dans ce que l'on fait. Tant que c'est jouable il faut y croire mais la barre est haute.

Être intégrée au Pôle France va te permettre de franchir les étapes ?

Je progresse avec les entraîneurs et l'ambiance au sein du Pôle est super bonne. Thimothée blague beaucoup et c'est à la fois sérieux et décontracté. Parfois avec Léa on fait le bazar mais pas trop car on est là pour travailler et avec les garçons on progresse. Par exemple avec Lucas Créange il m'est impossible de lui prendre un set mais c'est comme cela que je vais progresser. Je m'entraîne 3 fois par semaine dans mon club et ces regroupements de plusieurs jours au Pôle me font aussi le plus grand bien car là on jour toute la journée. Il faut s'accrocher mais les progrès sont là.  

L'entraînement physique a-t-il lui aussi été intégré dans ta progression ?

Oui je fais du physique avec du footing, du gainage, des déplacements à la table et mes cuisses me permettent une meilleure stabilité et de me déplacer plus rapidement.

Et côté travail que vises-tu ?

Mon stage en ESAT à Evry s'est terminé. Je suis en restauration et j'aime faire à manger et puis le travail en équipe j'apprécie beaucoup. Cela sera mon métier je pense.

Un souhait particulier ?

J'aimerai bien passer le permis moto car je suis une fan de moto. J'adore cela. 

Tu fais partie du Conseil représentatif des sportifs sport adapté, là aussi tu veux t'investir pour les autres ?

Oui on m'a demandé et j'ai accepté. Quand je vous dis que je suis moins timide (Sourire)

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