Une rencontre humaine et constructive à Antony 92

Quand un club d'athlétisme en l'occurrence Antony 92 tend le témoin à la Ligue IF de sport adapté, la course de relais ne peut que déboucher que sur une piste des bonnes intentions. Vendredi 2 février, le président Bruno Hennebelle avait choisi comme terrain le magnifique complexe d'Antony 92 et sa belle piste d'athlétisme. Rendre visite sur son terrain de jeu au champion paralympique de Tokyo Charles-Antoine Kouakou est toujours un plaisir. Le voir évoluer en compagnie de son entraîneur Vincent Clarico un régal. Au programme du jour des séries très rythmées sur 200 m avec le coach aussi vigilant que compétent qui suit le champion avec son vélo électrique. Du sérieux, de la préparation millimétrée par un entraîneur haut de gamme qui a connu lui aussi les Jeux olympiques sur les haies et qui possède le bagage technique et aussi humain pour encadrer un jeune champion qui prépare Paris 2024 :" Nous sommes en phase de travail et il en reste beaucoup à faire" souligne le mentor particulièrement écouté par son élève :" J'ai la chance de bénéficier de ses conseils et je l'écoute. Il reste six mois et dans ma tête je vais tout faire pour aller chercher cette médaille. Je sais qu'il me faut être sérieux mais maintenant c'est du sérieux et je suis prêt à faire les sacrifices." En branchant le décodeur il faut que CAK perde un peu de poids pour fluidifier sa foulée, certes véloce et puissante mais qui est la marque de ce beau champion aérien aux appuis légers comme l'air. 

(Le champion paralympique à l'ouvrage sous le regard de Vincent Clarico)

Arthur, Charles-Antoine et Maëllys comme parrains 

Autre champion en formation lui aussi à Antony avec Arthur Bellitto qui était en récupération active avec un footing léger avec son entraîneur. Le jeune autiste progresse lui aussi à grands pas et a les Jeux paralympiques de Los Angeles dans le viseur. Ce grand athlète longiligne mais d'une grande tonicité a tenu d'ailleurs à nous montrer sa force :''Tiens touche mon bras, tu vas voir comme c'est dur !". Scène amusante où CAK est entré dans le jeu de son camarade de club en nous tendant le sien. Il a fallu se lancer dans une comparaison sans tomber toutefois dans un bras de fer qui aurait été amusant.

(La remise du tee-shirt en compagnie de la présidente et du lieutenant du SDIS 78)

Antony le club humain 

Une ambiance bon enfant pour une petite réception fort sympathique dans ce club ô combien structuré. Stéphanie Le Galloudec, la jeune présidente qui mouille elle aussi le maillot sur la piste possède, outre un regard bien ordonné sur le fonctionnement une touche d'humanité et un solide sens de l'engagement associatif. On sent un club sérieux, donnant la part belle au sport et à l'encadrement.

Il restait à Bruno Hennebelle, outre l'ouverture des bouteilles de jus de pommes, d'exposer les grandes lignes de la Ligue et de sa volonté de s'ouvrir aux athlètes par la mise en place d'une structure perfectionnement. Outre nos deux "musclés" présents eux aussi dans l'assemblée et attentifs :" C'est drôlement intéressant je ne savais pas tout cela" nous glissait à l'oreille le champion paralympique. Sagement assise au premier rang Maëllys Dréan écoutait elle aussi ce déroulé limpide et les attentes du président. La nageuse aux 7 médailles d'or aux championnats du monde des Global Games et grande spécialiste de l'eau vive sur 5 et 10 km a pu elle aussi échanger avec ses deux collègues champions. La quatrième mousquetaire Antoine Zhao était un peu éloigné d'Antony en disputant le tournoi du Brésil de tennis de table pour tenter de décrocher un billet pour les JOP.
Dans cet échange riche, Anne Aubert, déléguée de la Ville au handicap et Patrick Reynier, conseiller au sport ont eux aussi donné une vision positive de cette ville d'Antony particulièrement sportive avec un maire qui a été président de l'athlétisme. 

Avec ses trois parrains présents, la Ville d'Antony, la section athlétisme, la Préfecture de Paris, la Ligue possède de bien beaux relais pour que le sport adapté puisse trouver un écho pour aller plus loin dans ce sport qui a valeur d'ambition et d'insertion. 
Une manière d'ouvrir les portes aux bonnes volontés et de faire connaître le sport adapté qui doit se hisser sur le podium de la reconnaissance. Il reste du travail mais les Jeux qui arrivent sont un tremplin idéal. La Ligue et la région se projettent sur l'après pour que le beau soufflé ne retombe dans l' anonymat.

Un pompier sur grande échelle 

Il faut se bouger, aller de l'avant, faire naître des ambitions, des idées. Cela a été le cas dans le club house avec la présentation ô combien appréciée du lieutenant Michael Sirvent du SDIS 78 qui possède la fibre sportive, humaine et solidaire. Ce grand gaillard, sensibilisé au handicap s'inscrit dans la boucle pour développer les bienfaits de la pratique pour tous. Entre les visite de casernes, l'encadrement d'associations, la mobilisation d'éducateurs sportifs, la formation premiers secours pour les sportifs et bénévoles, l'organisation d'épreuves sportives et la levée de fonds pour aider les sportifs, la volonté sans faille et désintéressée du lieutenant a été reçue comme du baume au coeur. 
Chaque petite pierre posée est un plus pour ce combat à la vie et la reconnaissance en passant par la pratique pour chacun. Nous avons vécu cette soirée étoilée à Antony comme un espoir nouveau. Un soleil qui aime ceux qui vivent dans l'ombre, là où il n'arrive pas. Quand la moindre parcelle d'humanité devient une urgence, il est d'une importance vitale de rêver plus haut.