[1er volet] : Benjamin Sainton

par LSA IDF / 8 févr. 2023 à 17:51 Mise à jour 12 févr. 2023 à 11:04

Conseil consultatif des sportifs : Benjamin Sainton 

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Benjamin ouvre la série de présentation de ceux qui ont choisi de répondre à l'appel de la Ligue Ile-de-France au Conseil Consultatif des Sportifs. Un engagement fort qui mérite d'être souligné et de mieux faire connaissance avec ces sportifs et sportives engagés.L'objectif est de leur donner la parole  afin qu’ils puissent s’exprimer sur leur expérience du Sport Adapté et leurs désirs.

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1er volet : Benjamin Sainton (foot - CA Paris 14)
(Benjamin a joué le jeu de l'interview par des propos qui doivent faire réfléchir.) 

- Benjamin Sainton - 31 ans - habite Sartrouville

- Travailleur à l'ESAT de Montesson

- Sport pratiqués : le football

- Club : CA Paris 14

- Place : arrière gauche

Quels ont été tes débuts dans la pratique sportive ?  

 Cela commence à dater avec le football que j'ai découvert en club à Montesson à deux reprises mais on ne me faisait pas confiance ce qui m'a obligé d'aller à Chaville puis Rueil Malmaison où l'entraîneur ne parlait pas beaucoup et où j'ai été blessé. Là aussi l'attitude du coach m'a un peu gavé car j'avoue que je n'étais pas sûr de moi et j'ai pris une décision d'aller voir au CA Paris 14. Il manquait un défenseur gauche et j'ai été sensible à l'accueil. Cela a compté dans mon choix. L'entraîneur Max m'a donné envie de venir dans ce club.

L'accueil et le discours d'un entraîneur sont donc importants pour toi ?

Oui beaucoup, c'est même indispensable. J'avais besoin de stabilité et j'ai trouvé ma place. Je suis honoré de jouer avec mes couleurs de club car j'ai l'impression d'être dans une grande famille. C'est un club qui a des valeurs et des vraies et j'apprends beaucoup de choses comme joueur mais aussi en aidant comme dirigeant.

Un club qui vient de devenir vice-champion du France à Montpellier...

J'ai disputé déjà 4 ou 5 Championnats de France mais là à Montpellier nous sommes passés tout près du titre. On a sorti Marseille et on a filé en finale contre la redoutable équipe de CAP 3000 qui nous a battu aux tirs au but.

Une grosse déception ?

Oui, comme mes copains j'ai été dégoûté sur le coup. C'est dur à avaler mais très vite j'ai été fier de la tenue de mon équipe. On a tout donné et nous sommes sortis de cette finale la tête haute.

Que t'apporte le sport ?

 Beaucoup de valeurs, de la sincérité aussi. Mes copains je ne les connaissais pas avant et on se soutient moralement avec honnêteté. C'est fort sur le terrain et en dehors. Pour moi jouer avec un gardien de but comme Valentin Behr qui est en équipe de France c'est un honneur. Le foot me rend heureux dans ma vie et je suis le plus heureux des hommes quand je joue. Mon coach m'encourage à faire une formation d'éducateur sportif. Cela serait bien de donner l'envie aux autres.

Quel a été le moment le plus fort de ta carrière ?

D'avoir trouvé une stabilité. J'ai fait un pas en avant et je suis content de montrer les valeurs du sport adapté. On joue comme des pros même si on n'a pas le même niveau.

C'est amusant car tu ne fais pas référence à un match mais à un sentiment...

Moi, c'est l'amour du sport qui est le plus fort. Nous ne sommes pas là pour faire les frimeurs mais pour jouer ensemble comme tout le monde. Chez nous il n'y a pas d'embrouilles. C'est vrai on a envie de gagner et c'est logique mais en respectant les autres. Contre Marseille je suis intervenu en demandant aux copains de se calmer, de ne pas nous énerver, de rester dans le fair-play. C'est aussi le meilleur moyen de faire connaître notre foot en faisant quelque chose de bien. La mentalité est très bonne dans le sport adapté. On sait relever un adversaire, s'excuser d'un mauvais coup. C'est logique pour nous et c'est cela le vrai sport.

Le sport te sert-il dans la vie de tous les jours ?

Oui je travaille dans un ESAT à Montesson et je suis attaché à un EPHAD juste à côté. J'entretiens les locaux. Travailler avec des personnes âgées fait réfléchir. C'est un travail qui me plaît car je respecte beaucoup ces personnes qui sont plus vieilles que moi. Juste avec un sourire, un petit mot on voit leur sourire, leur demande d'amour et je suis sensible au respect pour le jeune que je suis. J'aime cette loyauté et leur apporter une aide, un échange. Je suis content de leur donner des petites choses, de leur faire vivre une deuxième jeunesse.

      

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